Silki et Myoji revisitent l’archétype des magical girls pour aborder des thèmes liés à l’identité personnelle et à la résistance face aux normes sociales. Les magical girls ne se limitent pas à des personnages de fantasy : elles incarnent des symboles de transformation et de dépassement des barrières imposées par la société. À travers leurs œuvres, elles réinterprètent et réinventent les images traditionnelles des magical girls de manière contemporaine, transformant leur langage visuel en une métaphore puissante de la métamorphose et de la résistance. Leurs œuvres nous invitent à explorer notre propre capacité à nous réinventer et à puiser dans notre force intérieure. Elles proposent un voyage visuel captivant, une réflexion sur le changement et la résilience, portée par l’univers poétique des magical girls.

Silki est une autrice de bande dessinée née en Corée du Sud. Après avoir obtenu son diplôme en illustration à l’Université de Mumbay, Silki s’installe à Angoulême. Elle poursuit ses études à l’École européenne supérieure de l’image (EESI Angoulême) et obtient son Master en Bande dessinée (2018-2020). Elle publie ses bandes dessinées sur les réseaux sociaux et connaît, de cette manière, une certaine popularité en Corée et en France. Avec Mâtin, quel journal !, elle présente son autobiographie en France sous un format Insta-toon. Son projet Kimchi-baguette est paru chez Dargaud en 2023. Ses deux livres publiés en Corée ont également été adaptés en France chez L’Association: Malgré tout, je suis ici (2024) et Je vais bien ou pas (2025). Silki est également active dans l’illustration et l’animation, et elle a collaboré avec des maisons d’édition telles que Bayard, Glénat, Casterman et Revue Dessinée. Actuellement, Silki commence une nouvelle aventure en dessinant le manga Part-time Magical Girl, un projet chez Exemplaire, dont la parution est prévue pour 2025.

Myoji est une illustratrice sud-coréenne installée en France depuis 2013. Elle intègre l’École nationale supérieure d’art de Nancy en 2015 et y obtient son DNSEP en 2019. Son travail s’articule autour de thématiques telles que le féminisme, les différences culturelles et le racisme. En tant qu’illustratrice indépendante, elle a collaboré avec plusieurs publications internationales, notamment le magazine économique américain Bloomberg et l’édition sud-coréenne de GQ. Elle participe régulièrement à des événements internationaux autour de l’illustration et de l’édition indépendante, parmi lesquels le Tokyo Art Book Fair (Japon), Unlimited Edition (Corée du Sud), et ABC Shanghai Art Book Fair (Chine). Elle est également cofondatrice de Breakfastclub Press, une maison d’édition indépendante créée avec ses camarades à la suite de leurs études, avec laquelle elle mène des projets collaboratifs avec d’autres artistes femmes.