Le point de départ du projet est une pierre volcanique dont les cavités primitives renvoient à la formation de notre planète et à l’univers, jalonné de météorites. Elle est le témoin des flux internes terrestres et de l’inversion des pôles magnétiques.

Tel un écho, les roches se dupliquent et se répètent comme un motif jusqu’à en perdre leur origine. De leur superposition nait notamment un tas de pierres, figure modeste et commune, tout autant relique d’une destruction que prémices d’une édification.

L’artiste édite également une œuvre multiple et ludique qui révèle le champ magnétique comme espace de créativité. Elle évoque une série d’anomalies naturelles, clonage des fruits magmatiques. Dans la prolongation de cette matière volcanique surgit le relief d’une île à la géologie singulière, réminiscence d’un voyage fondateur, dans un de ces territoires délaissés de notre monde.

Plus loin, les sables d’une plage semblent s’agglomérer et fusionner en d’épaisses plaques de granit noir. Leur surface gravée relate les derniers instants d’un tracé à la beauté éphémère.

Thomas Tronel-Gauthier interroge l’unicité et l’origine des choses. La technique du moulage qu’il utilise durant sa résidence s’apparente au clonage et lui permet de s’immiscer par le geste entre la nature et l’artifice.

Thomas Tronel-Gauthier est en résidence chez Ergastule

www.ergastule.org
thomastronelgauthier.com/

vernissage: 11 juin 2015, à partir de 18h30